Test Zelda Link’s Awakening (Switch) : A-t-il su conquérir de nouveau le cœur des joueurs ?

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⚠️Ce test peut contenir quelques spoilers !

Depuis de nombreuses années, les fans de la licence réclamaient, à cor et à cri, un remake de The Legend of Zelda Link’s Awakening. Ils auront finalement attendu plus de 25 ans pour voir le retour de l’enfant prodige sur la génération actuelle. Autant dire que passer après un Zelda Breath of the Wild n’allait pas être simple, ce dernier ayant mis tout le monde d’accord, anciens comme nouveaux joueurs. Alors ce remake aura-t-il su conquérir le cœur des joueurs comme ce fut le cas en 1993, ou ne reste-t-il du titre qu’un souvenir doux et amer ? Pour remettre les éléments dans leur contexte, il faut préciser que je n’ai pas eu l’occasion de jouer à la version originale du titre. En ce sens, ma seule expérience de jeu est propre au remake, toutefois j’ai pu aller me renseigner sur les quelques, rares, modifications entre les deux versions. 

Une direction artistique surprenante

Puisque nous évoquons les différences, commençons par parler des graphismes : le passage de la 2D à la 3D s’effectue à la perfection. On peut remercier le studio Grezzo que l’on a déjà pu voir à l’œuvre sur les remakes 3DS de Ocarina of Time et Majora’s Mask. Si au premier coup d’œil ce style, assez “Lego”, peut rebuter, en réalité, il contribue à rendre la direction artistique du titre si particulière.

J’irai même jusqu’à dire que cela ajoute de la mignonnerie que cela soit dans les paysages, qui sont relativement variés pour une map de cette taille, ou encore pour les personnages en leur donnant un côté plus attachant. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, un effet similaire s’opère au niveau des ennemis, surtout que le titre était déjà réputé à l’époque pour y avoir incorporé des personnages Mario comme les plantes piranha, les Goomba, les Chomps, etc. Aujourd’hui s’est encore plus flagrant. Il est même possible de reconnaître un ou deux Kurby s’étant glissés dans le jeu.

Bien qu’on soit encore loin des graphismes d’un Zelda Breath of the Wild pour rester chez Nintendo, et encore plus des visuels d’un God of War, cela ne pose aucun problème car, comme mentionné plus tôt, cela contribue à donner ce cachet si unique à l’œuvre. Ainsi, Zelda Link’s Awakening reste un jeu à part au sein même de la franchise.

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On relèvera néanmoins quelques ralentissements lors des changements de zones du jeu, mais rien qui entachera le ressenti global laissé par le titre. Malgré tout, on aurait pu imaginer que ce genre de désagréments n’arriverait plus en 2019. Toujours est-il que ce petit problème est contrebalancé par les musiques du jeu. Derrière leurs mélodies, on retrouve le compositeur Ryo Nagamatsu ayant déjà travaillé sur bon nombre de productions Nintendo que ce soit Mario ou Zelda : notamment le concert qui eut lieu pour les 30 ans de la série Zelda. Et autant dire que s’il y a un Zelda où la musique est au cœur de l’intrigue, c’est celui-ci !

images issues du site instant-gaming.com

Le retour d’une Légende !

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Une intrigue qui est à mon sens, relativement difficile à cerner : j’entends par là que s’il fallait juger le titre  de la même façon que l’on juge une aventure narrative alors il est évident que ce jeu serait considéré comme médiocre. Cependant, il faut savoir juger un jeu pour ce qu’il est, et en l’occurrence il s’agit d’un jeu Zelda : ces derniers n’ont jamais eu la prétention d’avoir un scénario des plus sophistiqués, on se retrouve assez souvent dans la peau du héros qui doit sauver la princesse que ça soit dans Ocarina of Time ou encore Wind Waker pour ne citer qu’eux. Pourtant, ce Link Awakening s’éloigne des sentiers battus afin de proposer une histoire qui semble différente de ce que peut proposer la série jusqu’ici.

En résumé, Link se retrouve échoué sur l’île de Cocolint. Il devra en faire le tour afin de récupérer des instruments de musique lui permettant de réveiller le poisson rêve et de quitter cette île : vous comprenez maintenant pourquoi je disais que la musique était une partie importante de l’histoire ? Encore une fois, si le scénario de base n’a rien de très séduisant par rapport à d’autres productions, force est de constater qu’il a le mérite d’essayer quelque chose de nouveau dans la licence. Néanmoins, il ne faut pas longtemps pour voir le bout de cette épopée. En effet, l’aventure principale prend entre 10 et 15 heures de jeu.

source image : micromania

Si on peut être déçu par la faible durée de vie du jeu par rapport au prix, il faut savoir qu’il ne s’agit ici que de l’aventure principale. D’autres contenus sont disponibles, on notera par exemple la quête des échanges entre les PNJ ou encore la collecte des coquillages qui permettent d’étendre la durée de vie du titre. Et pour les plus téméraires, la version 2019 du titre s’accompagne d’un mode héroïque qui vous fera lâcher votre manette à de nombreuses reprises augmentant la difficulté du titre passant notamment par la rareté des items de soin : les cœurs.

Les nouveautés qui auraient pu faire mieux… 

Parmi les ajouts on remarquera également la présence de la maison d’Igor, le croque-mort présent sur l’île, une île qui possède un nombre faramineux de pierres tombales… On passera là-dessus pour évoquer plutôt la création de donjons personnalisés. Il sera possible via la maison d’Igor de créer de nouveaux donjons à partir de ceux déjà explorés. Si cette innovation semble d’abord apporter de la réelle nouveauté, en réalité il n’en est rien puisqu’on se retrouve à explorer des lieux déjà vu précédemment. Dommage, car cela aurait pu valoir le détour si Nintendo s’était appliqué sur cet aspect afin de nous proposer une sorte de “Zelda Maker” en tout cas, ce n’est pas pour aujourd’hui. Inutile d’évoquer les donjons rouge et bleu qui étaient déjà présents sur la version DX du jeu.

Un gameplay à la sauce Zelda 2D 

Pour ce qui est du gameplay, on retrouve une maniabilité digne des Zelda 2D ce qui colle parfaitement à la direction artistique. Le jeu comprend huit donjons et si on aurait pu craindre de la répétitivité en réalité il n’en est rien. En effet, les thématiques y sont variées comme on peut l’attendre d’un jeu Zelda et on garde ce sentiment de découverte durant chaque exploration. En revanche, les énigmes sont relativement similaires, tuer tous les monstres sur votre passage, déplacer des caisses etc. Heureusement, certains donjons apporteront une hausse de difficulté et l’armement de Link s’étoffent au fil de son périple entre bombes, boomerang ou encore baguette magique la diversité se fera tout de même ressentir. D’ailleurs, quelqu’un aurait pu dire à Link de ramener du pain à l’instar d’un petit poucet les sèment pour retrouver son chemin car le chemin est parfois ardu ! Je ne vais pas mentir, j’ai parfois dû me rendre sur le net afin de retrouver mon chemin.

Et n’oublions pas les boss. Ces derniers biens qu’assez loufoques au niveau de leur apparence, il reste pour la majorité oubliable et idem pour les mini-boss. En revanche, ils ont le mérite de ne pas être toujours faciles à battre. Chacun nécessitant une façon particulière afin d’être vaincu, il m’aura fallu mourir quelques fois pour comprendre les patterns de mon adversaire et comprendre qu’il fallait que je maintienne mon épée, que je saute et que j’attaque mon ennemi directement à la tête. Enfin, dans l’ensemble il ne faudra pas longtemps avant d’en finir avec eux.

Source image : zelda.com

A la hauteur des attentes ?

Au final, le plus gros défaut du jeu réside dans le manque d’ajout à la version d’origine, mais si ce que désiraient vraiment les fans était de voir le titre bénéficier d’une amélioration graphique alors c’est réussi. Nous ne l’avons pas évoqué précisément, toutefois le jeu dispose de personnages attachants comme Marine ou encore le hibou qui vous suivra partout pour vous dire quoi faire, et je ne pourrai plus jamais oublier cet homme au bout du fil, les joueurs comprendront ce que je veux dire. En bref, ce Zelda est un bon jeu, court certes mais qui se distingue des autres épisodes de la franchise de par ses graphismes et son scénario. Ainsi, pour moi le jeu a réussi son pari sans renouveler le titre de 1993 : Il ravira les nouveaux voulant le découvrir et les anciens qui l’attendaient depuis longtemps.

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